Afrique subsaharienne

COVID-19 : une menace sans précédent pour le développement

avril 2020

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Chapitre 1 : COVID-19 (Résumé)

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L’Afrique subsaharienne est confrontée à une crise sanitaire et économique sans précédent qui menace de freiner la dynamique de la région, en annulant les progrès accomplis ces dernières années sur le plan du développement, et d’assombrir les perspectives de croissance régionale dans les années à venir. La pandémie de COVID-19 s’est propagée dans presque tous les pays. Et, comme dans le reste du monde, la crise sanitaire a provoqué une crise économique sous l’effet de trois chocs violents : perturbation de la production et forte baisse de la demande ; retombées du ralentissement brutal de la croissance mondiale et du durcissement des conditions financières ; et recul prononcé des cours des produits de base. En conséquence, la région devrait enregistrer une contraction de 1,6 % cette année, le pire résultat jamais enregistré. La crise économique exacerbera les conditions sociales et aggravera les vulnérabilités économiques existantes, tandis que les mesures d’endiguement et de distanciation sociale compromettront inévitablement les moyens d’existence d’innombrables personnes. Il est urgent de prendre des mesures décisives et d’obtenir l’aide de la communauté internationale pour limiter les pertes humaines et économiques, et protéger les sociétés les plus vulnérables.

Chapitre 2 : Climat (Résumé)

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L’Afrique subsaharienne est particulièrement vulnérable aux changements climatiques, car elle dépend considérablement de l’agriculture pluviale et ses mécanismes de résilience et d’ajustement sont restreints. En moyenne, les changements climatiques pourraient réduire la croissance du PIB de 1 point de pourcentage au moins au cours du mois où un choc climatique se produit. Pour accroître la résilience, il serait particulièrement efficace d’améliorer l’accès au crédit et à l’assurance, à l’éducation, à la santé, aux télécommunications et aux infrastructures physiques. Pour garantir la sécurité alimentaire et accroître la productivité agricole face à l’intensification des chocs climatiques, il sera nécessaire d’offrir une assistance sociale ciblée, de diversifier les cultures et d’améliorer l’irrigation. Si ces mesures impliquent des dépenses publiques élevées, elles doivent être prioritaires car elles seront plus rentables que des secours fréquents en cas de catastrophes. L’insuffisance de l’espace budgétaire constitue un problème : l’aide des partenaires au développement sera cruciale. 

Chapitre 3 : La numérisation en Afrique subsaharienne (Résumé)

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L’Afrique subsaharienne se numérise rapidement et réduit le fossé numérique vis-à-vis du reste du monde. Les solutions numériques prennent de l’importance tandis que les pays font face aux répercussions sans précédent de la pandémie de COVID-19. Si les pays ripostent au moyen de solutions numériques, l’écart de connectivité entre l’Afrique subsaharienne et le reste du monde porte à croire qu’une meilleure préparation au numérique aurait pu permettre à la région d’en faire encore plus. Selon une analyse effectuée avant la pandémie, une hausse de 1 point de pourcentage de la pénétration d’Internet dans la région peut accélérer la croissance par habitant de 0,1-0,4 point de pourcentage. Il ne semble pas y avoir d’incidence sur l’emploi global, bien que la part de l’emploi dans le secteur des services augmente. Les données montrent que la numérisation peut contribuer à réduire la corruption, à améliorer la responsabilisation et l’efficience du secteur public, et à développer le secteur financier. Cependant, elle apporte de nouveaux risques (par exemple, cybersécurité, continuité des opérations) et complique l’élaboration des politiques économiques (par exemple, transmission de la politique monétaire, variations de l’assiette de l’impôt). Tandis que l’attention se tourne vers la reprise et comment y parvenir, la pandémie servira probablement à accélérer la transformation numérique. Pour favoriser et exploiter une plus grande connectivité, il s’agira notamment d’investir dans des infrastructures complémentaires et le capital humain, de mettre en place des cadres législatifs et réglementaires, et d’établir des pouvoirs de contrôle qui permettront d’assurer la protection des consommateurs et de faire face aux risques.