Perspectives économiques régionales

Moyen-Orient et Asie centrale

mai 2025

Se frayer un chemin dans le brouillard

Perspectives économiques régionales : Moyen-Orient et Asie centrale

La croissance devrait augmenter au Moyen-Orient et en Afrique du Nord en 2025 et 2026, mais à un rythme plus lent que prévu dans l’édition d’octobre des Perspectives économiques régionales. Dans l’ensemble de la région, la montée des tensions commerciales et l’incertitude entourant les politiques publiques s’ajoutent aux retombées des conflits et à la prolongation de la réduction de la production pétrolière, et dégradent les perspectives de croissance. Dans la région Caucase et Asie centrale, la croissance a été robuste mais est appelée à ralentir pour atteindre un rythme plus soutenable. Les décideurs doivent s’adapter à ce nouvel environnement en privilégiant la stabilité macroéconomique et en accélérant les réformes structurelles pour saisir les occasions qui se présentent à l’échelle mondiale.

Chapitres

Chapitre 1 : Évolution de la situation régionale et perspectives économiques : se frayer un chemin dans le brouillard

Nous prévoyons que la croissance va se renforcer en 2025 et 2026 au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, mais à un rythme plus lent que prévu en octobre. Dans la région Caucase et Asie centrale, la croissance a été robuste mais elle devrait ralentir pour atteindre un rythme plus soutenable. La montée des tensions commerciales et l’incertitude exceptionnelle entourant les politiques publiques à l’échelle mondiale accentuent les retombées des conflits et de la prolongation de la réduction de la production pétrolière, et dégradent les perspectives de croissance des deux régions. Une grande incertitude entoure les perspectives, qui risquent d’être révisées à la baisse. Les décideurs doivent s’adapter à ce nouvel environnement en privilégiant la stabilité macroéconomique et en accélérant les réformes structurelles pour saisir les occasions qui se présentent à l’échelle mondiale.

Chapitre 2 : Surmonter les aléas : l’atout de la résilience face à une incertitude grandissante

L’incertitude mondiale, liée à la fréquence des chocs et à la volatilité des politiques publiques, a considérablement augmenté depuis plusieurs décennies, et bondi cette année. Ce chapitre présente la première analyse empirique des facteurs de cette incertitude et de ses conséquences économiques dans la région MOAN et la région Caucase et Asie centrale. Les facteurs mondiaux et régionaux expliquent en grande partie les variations de l’incertitude, en particulier dans la région Caucase et Asie centrale et dans les pays membres du Conseil de coopération du Golfe (CCG). Des facteurs propres à certains pays (liés aux conflits, à l’instabilité politique, aux chocs climatiques et aux épidémies) contribuent également à l’incertitude. Il en ressort qu’une incertitude mondiale durablement élevée peut avoir de vastes répercussions négatives sur la production réelle, qui peut baisser de 2,5 % après deux ans. Les retombées économiques de l’incertitude sont plus prononcées dans les régions MOAN et Caucase et Asie centrale qu’ailleurs dans le monde, en partie du fait de vulnérabilités plus marquées comme une dette publique plus élevée et des institutions plus fragiles. Ces conclusions soulignent la nécessité de renforcer les marges de manœuvre et de mettre en œuvre des réformes structurelles afin d’accroître la résilience économique et d’atténuer les effets de l’incertitude.

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