Une fragile reprise se poursuit dans la région Moyen-Orient et Asie centrale.
La région est en nette progression depuis le début de cette année, mais de nouvelles difficultés se sont fait jour. Ainsi, une vague pandémique frappe les pays où la vaccination avance lentement ; et l’inflation est en hausse, ce qui a contribué à un rétrécissement de la marge de manœuvre monétaire, ajoutant aux difficultés d’un espace budgétaire limité. En outre, la divergence des rythmes de reprise persiste et fait craindre des séquelles économiques durables. Les inégalités se creusent également et les pays devront remédier aux incidences de la pandémie sur la dette, les marchés du travail et le secteur des entreprises. Dans ce contexte délicat, les pays auront à faire de difficiles arbitrages de politique publique pour continuer de gérer la pandémie. Accélérer l’acquisition et la distribution de vaccins reste la priorité absolue à court terme. Les mesures de soutien supplémentaires devront être bien ciblées, et les banques centrales devront peut-être relever les taux d’intérêt si les anticipations inflationnistes partent à la hausse. Il conviendra d’améliorer les cadres de l’action publique pour limiter les arbitrages. Pour l’avenir de la région, il sera essentiel que celle-ci se prépare à ouvrir un nouveau chapitre en investissant dans une reprise transformatrice. Il conviendra en priorité de recentrer l’action de l’État sur la santé, l’éducation et les dispositifs de protection sociale, d’exploiter des tendances mondiales telles que la transformation numérique, et d’investir dans des technologies adaptées aux changements climatiques.